C’est rien de dire que j’attendais ce RV.
Depuis ma première participation l’an dernier je place ce tournoi comme un incontournable de mon calendrier.
Certes en raison des JO cette année nous ne bénéficierons pas du cadre idéal qu’est la salle attenante du théâtre face au château mais qu’importe.
Le collège Lucien Cézard (dont je n’avais jamais entendu parler) je me suis donc renseigné reste bien situé et l’ouverture sur le monde est bien sa marque de fabrique.
Deux salles, l’une pour les 3 tournois fermés avec ses belles tables rouges l’autre pour l’Open qui réunira cette année 42 joueurs chanceux de pouvoir jouer dans de bien belles conditions. Chevalets, tables isolées, échiquiers et pièces en bois, proximité de la buvette bref zéro défaut.
Remercions ici toute l’équipe d’Adrien Lambert ainsi que son arbitre principal le blitzeur à ses heures Jocelyn Azzegag.
Si l’an dernier j’y avais laissé quelques plumes… et plus précisément 23 points élo à l’inverse cette année j’en repars avec 18 points sonnants et trébuchants.
Assez pour être un minimum satisfait mais encore trop peu pour parler de résurrection après le calvaire de Villemomble.
Sont-ils mérités ? Je n’en sais encore rien.
Après un bye ronde 1 je retrouve le dimanche pour la ronde 2 avec les Blancs un vraiment très jeune joueur, un petit poussin NC.
A cet âge là on joue jusqu’au bout, jusqu’au mat sur l’échiquier s’il le faut et indépendamment du déséquilibre matériel.
C’est plutôt bien il ne faut jamais rien lâcher on ne sait jamais.
A cet âge là on joue vite aussi. Très vite. Et ça c’est moins bien.
Résultat je gagne en 50 minutes, 28 coups. Système de Londres.
Je prends mon second bye le lundi matin et je me présente ultra-motivé pour la ronde 4.
Je rencontre un autre jeune de 1881F. J’ai cette fois les Noirs et je vais jouer une Caro-Kann variante 3.f3. Perte d’une pièce nette dans une combinaison mal embouchée.
Résultat abandon au 19° coup.
Pour la ronde 5 je suis apparié avec les Blancs face à un adversaire (1780F) contre lequel j’avais déjà fait nulle à Joinville cette année. Une Caro-Kann et les Dieux m’avaient souri sur la fin.
Pour la première fois de ma vie je vais jouer une Anglaise.
Malgré quelques approximations dans l’ouverture le graphe montre que je n’ai pas perdu pieds et apparemment j’ai connu un pic prometteur que je n’ai pas transformé….Voyons cela…
La position critique. J’hésite entre échanger les fous mais un autre coup candidat est 17.Dd5+. Je le regarde mais je ne vois pas l’avantage qu’il maintient. Je le vois beaucoup mieux à froid. Dommage donc. J’échange finalement les fous en route vers le partage du point.
Les coups seront répétés ici trait aux Blancs.
Pour la ronde 6 je rencontre un joueur également connu (1742F) puisqu’il m’avait battu à Villemomble suite à une gaffe malheureuse dans une position très égale (air connu) et j’en avais retiré une grande amertume.
Cette fois-ci il semble étonnamment pressé et plutôt mal à l’aise… J’ai les Noirs et nous sommes dans une CK avec 2.f4. Je ne me sens jamais inquiété. Mais je ne l’inquiète pas non plus beaucoup. Au 22° coup il échange sa tour et me propose nulle. Je ne me fais pas prier.
Ronde 7 le tournant. Je double les Noirs et je rencontre un joueur (1805F) qui écume les tournois. Il arrive avec un petit 1/4 d’heure de retard, s’excuse courtoisement, prend son temps pour choisir 1.e4 et sept coups plus tard il abandonne défait. Une miniature comme jamais.
Pour la ronde 8 je rencontre un joueur local (1778F) et retente une Anglaise. Au 10° coup je suis encore bien, enfin je crois.
Je vais jouer 10.Cf3 et le clouage ensuite par Fou g4 va me poser de graves problèmes.
Enfin la bonne nouvelle de cette deuxième tentative avec l’Anglaise c’est que l’ouverture se passe apparemment bien.
La 9° et dernière ronde… 10h00 du matin à Fontainebleau… faut se lever bien tôt… je rencontre avec les Noirs un joueur (1633F) qui au moment où je rédige ce billet doit s’en vouloir encore.
La partie pour lui se déroule bien. Vraiment bien. Le graphe montre à quel point il flirtait avec la victoire. Mais il ne parvient pas à conclure.
Arrive après 3h30 de jeu le 62éme coup à jouer pour les Blancs.
Il a le choix entre le bon coup qui annule à coup sûr et le mauvais qui perd immédiatement.
Il choisi le mauvais et abandonne le coup suivant.
N’oubliez pas de visiter le site FB du club organisateur, chaque ronde donne lieu à une rafale de clichés bien agréables.
A bientôt ici ou ailleurs.
(et vive le vélo)
